0

Théorie de la dissonance cognitive. Festinger

Cette théorie porte sur les cognitions et sur les relations que ces cognitions entretiennent entre elles.

Les notions de consonance et de dissonance sont définies par rapport à une représentation simple du système cognitif. Les entités de base de la théorie sont les cognitions au sens large (les valeurs, les croyances, les attitudes, etc.)

Cette théorie porte sur les cognitions et sur les relations que ces cognitions entretiennent entre elles.

Festinger, les distingue d’abord selon qu’elles se rapportent un comportement ou à une donnée environnementale.

Festinger (1957) se contente de définir des relations formelles entre des paires les cognitions (A & B)

Elles peuvent entretenir trois types de relations :

  • Une relation de non pertinence : deux cognitions relèvent de deux registres différents (la psychologie m’intéresse ; je vais voir ma grand-mère demain)
  • Une relation de consistance : deux cognitions relèvent du même registre (j’aime ma grand-mère ; je vais voir ma grand-mère demain)
  • Une relation d’inconsistance : deux cognitions dont la deuxième ne correspond pas à ce que l’on attend par implication psycho-logique (je déteste ma grand-mère ; je vais voir ma grand-mère demain).

Consonance et dissonance sont établies en fonction d’une règle « d’implication psychologique » : la relation entre A et B est consonante si l’une découle de l’autre.

L’univers de pertinence de la théorie de la dissonance cognitive concerne les relations d’inconsistance. La dynamique de cette théorie peut se résumer ainsi : « l’existence simultanée d’éléments de connaissance qui, d’une manière ou d’une autre, ne s’accordent pas (dissonance) entraîne de la part de la personne un effort pour les faire, d’une façon ou d’une autre, mieux s’accorder » Festinger & Aronson (1960).

L’existence d’inconsistance entre cognitions génère un état d’inconfort psychologique, un état de malaise que l’individu cherchera activement à réduire.

La théorie de la dissonance repose sur la dynamique tension vs réduction d’attention.

Quelques paradigmes classiques de dissonance

Plusieurs situations sociales sont susceptibles d’éveiller l’état de dissonance.

Ci-dessous les quatre les plus illustratives.

  1. La soumission forcée ou soumission induite : « 20£ pour un mensonge »
  2. Le plat répugnant : « Vous reprendrez bien un plat de sauterelles. 
  3. La justification de l’effort : « No pain, No gain » pratique du bizutage.
  4. Le paradigme de la décision : « entre les deux mon cœur balance »

Nouveaux paradigmes de dissonance :

  1. L’hypocrisie induite « non-respect du code de la route »
  2. La dissonance vicariante : état d’inconfort psychologique ressenti par une personne lorsqu’une autre personne agit de façon inconsistante avec les attitudes de la première personne.

Gérard ROCHAT

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *